Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
/ / /
Maeterlink et la musique.

Maeterlink se reconnaissait piètre musicien mais fut évidemment flatté que des musiciens de l'envergure de Debussy Fauré,Dukas, Sibelius, Webern, Honnegger Ziemlinsky ou Schoenberg mettent ses oeuvres en musique. Peut-être un peu agacé aussi que Pélléas et Mélissande soit plus écouté en concert que dans les salles de théatre.

Maeterlink et Debussy

Debussy, outre une maitresse commune (Emma Bardac), partage avec Fauré une admiration pour Pelléas et Melissande.1893-1902
Maeterlink le reçut en 1893 avec beaucoup d'égards pour lui confier son livret réduit pour les besoins de la cause . Les relations s'envenimèrent lorsque  Debussy
imposa Mary Garden à la place de Georgette Leblanc protégée de Maeterlink . Le musicien, qui maniait plus aisément la baguette que le fleuret, évita le duel de justesse. La première eut lieu le 30 avril 1902 à l'Opéra-Comique à Paris sous la direction d'André Messager. avec une mise en scène d’Albert Carré, des décors de Jusseaume et Ronsin et des costumes de Bianchini.Les interpètes furent Jean Périer, Hector Dufrane  et , au grand dam de Maeterlink, Mary Garden. Le succès n'est pas immédiat. A la réplique de Mélisande "Je ne suis pas heureuse", toute la salle hurle "Nous non plus". Debussy, barricadé dans le bureau du directeur, ne veut voir personne. Le chef d'orchestre André Messager s'effondre en larmes à la fin de la représentation.
Il n'en reste pas moins que son unique opéra achevé est également  l'une de ses oeuvres majeures. Sa musique impressionniste avec des states harmoniques, des lignes mélodiques entremêlées créé un climat d'étrangeté qui traduit parfaitement les vers de Maeterlinck parsemés de non-dits, d'écholalie, d'évocations . Debussy en disait : << J'ai voulu que l'action ne s'arrêtât jamais, qu'elle fût continue, ininterrompue. La mélodie est antilyrique. Elle est impuissante à traduire la mobilité des âmes et de la vie. Je n'ai jamais consenti à ce que ma musique brusquât ou retardât, par suite d'exigences techniques, le mouvement des sentiments et des passions de mes personnages. Elle s'efface dès qu'il convient qu'elle leur laisse l'entière liberté de leurs gestes, de leurs cris, de leur joie ou de leur douleur. »

Partager cette page
Repost0

Présentation

 Ce blog est dédié à l'oeuvre et à la vie de Maeterlinck, poète symboliste belge de la fin du XIXème siècle/ début XXème siècle. Vos commentaires aux articles et aux pages sont les bienvenus!

Recherche