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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 18:38

"Daniel Jeanneteau, qui fut longtemps scénographe de Claude Régy, s’impose depuis quelques années comme un metteur en scène sensible et exigeant."

Fabienne Darge, Le Monde

 

 

Daniel Jeanneteau dirige le Studio-Théâtre de Vitry depuis janvier 2008.
Après un long parcours de scénographe (pour Claude Régy, Jean-Claude Gallotta, Trisha Brown, Jean-François Sivadier, Pascal Rambert, Alain Ollivier…), il se consacre, depuis 2001, à la création de ses propres spectacles, en collaboration avec Marie-Christine Soma.

 

 

 

Douze aveugles en pleine nature attendent le retour d’un prêtre qui les a guidés jusque-là. Mais ce prêtre est mort parmi eux. Le dénouement est donné d’emblée au spectateur voyant, à l’insu des protagonistes aveugles : ils sont perdus, ils ne le savent pas encore. Dans ce poème visionnaire et simple, l’unique action réside dans la lente découverte, par un groupe disparate de personnes traversées par les mêmes sensations, de leur solitude dans un monde qu’ils ne comprennent pas, et de l’imminence de leur disparition. Piège pour l’imagination, la pièce produit l’effet d’un attentat, d’un acte brut, comme la mise à nu d’une vérité ultime, obscène, et sans réponse : "Tu vas mourir." C’est tout.

  

 

 

 

 

 

 

 Extrait du site internet de 104, Paris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De quoi regarder ce qui nous entoure autrement et reconsidérer le prix de chaque chose. De quoi, peut-être, repenser la communauté. Avec ce spectacle, Daniel Jeanneteau choisit de ne rien traiter du visible : ni costumes, ni décor, ni lumières. Son dispositif mêle public et acteurs en un groupe indifférencié. Les voix, anonymes, qui en émanent, et le travail du son d’Alain Mahé (en collaboration avec l’Ircam) évoquent pour le spectateur (les yeux fermés ?) une humanité ordinaire, sans histoire et sans identité, le mouvement du monde, de la nature, et l’infini travail des forces qui agissent sur les vies.

 

 

 

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 10:47

Sous les voûtes de la collégiale, les comédiens répètent encore. « Sœur Béatrice », pièce de Maeterlinck, sera jouée jeudi soir, vendredi et dimanche à 22 h 30. Une manière d’incarner et de célébrer Notre Dame Panetière, légende airoise toujours vivace, huit cents ans après.

 

« On va mettre un maximum de bougies pour que les gens puissent redécouvrir la collégiale », glisse Bruno Masquelein, metteur en scène à l’abbé Dubreucq. « Vous exagérez de me mettre dehors ! », plaisante ce dernier. L’homme de théâtre et l’homme d’église se connaissent bien. Il y a neuf ans, pour Aire 2004 et le cinquantenaire du couronnement de la Vierge, l’abbé avait déjà fait appel à l’atelier théâtre de la compagnie Charivari. Une bande dessinée animée avait été présentée au public sous les voûtes de la collégiale. « C’est un lieu formidable », s’enthousiasme Bruno Masquelein. Cette fois, c’est un miracle en trois actes qui prendra vie.

Quand on l’a sollicité, Bruno Masquelein découvrait cette petite pièce de Maeterlinck, dramaturge et poète belge, du courant symboliste. Sœur Béatrice, c’est l’histoire d’une jeune nonne, partagée entre son amour pour Dieu et la Vierge et pour son amour pour le prince Bellidor. « C’est un hommage aux miracles du XIVe siècle », souligne Bruno Masquelein. La Vierge va couvrir sœur Béatrice, en descendant de son piédestal et en prenant sa place au couvent, tandis qu’elle ira vivre sa vie.

La mise en scène est fidèle à la pièce. « La seule liberté qu’on a prise, c’est de changer la distribution de vêtements aux pauvres en distribution de pains. » Pour coller au plus près à la tradition airoise. À la fin de l’acte II, la grande procession de 1954 sera projetée sur les voûtes de la collégiale. Le son et lumière mettra en valeur l’édifice. « On a mis ce projet en route il y a trois ans, raconte Gilles Fiévet, président du Comité de sauvegarde de la collégiale. Notre but est de développer les travaux sur l’édifice et d’animer le lieu. » La pièce a été montée en huit mois. Les répétitions ont débuté cet hiver. Dernièrement encore, Maité Pouchain, se glisse sous les plis d’or de Notre Dame Panetière et s’entraîne à prendre position sur le piédestal, tandis que Catherine Colle incarne sœur Béatrice, puis la Vierge, une fois celle-ci descendue de son piédestal.

Après une ellipse de vingt-cinq ans, Sœur Béatrice est de retour au couvent, vieillie, abîmée, abandonnée. Elle revient mourir parmi les sœurs, après une vie de misère. La Vierge remonte alors sur le piédestal, couvrant la faute de sœur Béatrice et son absence durant vingt-cinq ans. « On est dans le mélo. Ce qui compte, c’est l’édification », explique Bruno Masquelein. La musique joue donc un rôle prépondérant. Thomas Montois sera aux grandes orgues ; des chants grégoriens suivront. On compte sept comédiens et une cinquantaine de figurants. Trois représentations de cette pièce intimiste seront données ce soir, demain et dimanche à 22 h 30. La jauge est de cinq cents places ; mille cinq cents personnes sont espérées.

Tarifs : 12 € (6 € pour les moins de 12 ans). Réservations à l’office de tourisme au 03 21 39 65 66

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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 10:28

Article de France ouest:

Après Angers dimanche, le compositeur de musiques de films Alexandre Desplat est à Nantes demain mardi et mercredi pour la première mondiale de l'une de ses oeuvres créées pour l'Orchestre national des Pays de la Loire. Le chef John Axelrod lui a passé commande d'une oeuvre symphonique autour de Pelleas et Melisande de Maeterlinck. Une première pour le compositeur qui n'a jamais écrit de musique de concert. Compositeur attitré de Jacques Audiard (il a reçu en 2013 un César pour la musique du film De rouille et d'os), Alexandre Desplat est l'un des plus demandés au monde. Il a notamment travaillé pour Kathryn Bigelow (Zero dark city), Wes Anderson (Fantastic Mister Fox), David Yates (Harry Potter et les reliques de la mort), Stephen Frears (The Queen), Terence Malick (The tree of life).....et compsoera la musique du prochain film de George Clooney, The monuments men.

Mardi 11 et mercredi 12, à 20 h 30, à la Cité des congrès de Nantes. Réservations au 02 51 25 29 29. Tarifs de 10 à 29€. www.onpl.fr

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Description de l'ONPL:

De nombreux compositeurs se sont inspirés de l'histoire de Maeterlinck, Pélléas et Mélisande, pour créer des poèmes symphoniques

Probablement aucun autre opéra dans le répertoire français n'a été controversé comme Pelleas et Mélisande de Debussy. En matière d’opéra, Carmen est sans doute le plus populaire, mais l’opéra de Debussy datant de 1902, a profondément marqué la musique du 20e siècle. L'histoire d'amour tragique mis en scène par Maeterlinck a changé la façon de mettre en scène les opéras en France. L’action prend le pas sur la musique. Debussy le dit lui-même : « J'ai voulu que l'action ne s'arrêtât jamais, qu'elle fût continue, ininterrompue. La mélodie est antilyrique. Elle est impuissante à traduire la mobilité des âmes et de la vie. Je n'ai jamais consenti à ce que ma musique brusquât ou retardât, par suite d'exigences techniques, le mouvement des sentiments et des passions de mes personnages. Elle s'efface dès qu'il convient qu'elle leur laisse l'entière liberté de leurs gestes, de leurs cris, de leur joie ou de leur douleur. »  A cette époque, d'autres compositeurs, de Schoenberg à Sibelius ou Fauré, s’inspireront de l'histoire de Maeterlinck pour créer des poèmes symphoniques orchestraux. L'ONPL perpétue cette tradition avec Alexandre Desplat, un des compositeurs de film les plus récompensés de notre temps, qui donne sa propre version de ce poème symphonique devenu un classique français. 

 

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 09:02

Le Palais Maeterlinck se mue en résidences de luxe

Le Palais Maeterlinck se mue en résidences de luxe
© Sotheby’s
La demeure du Prix Nobel de littérature belge Maurice Maeterlinck, à Monte-Carlo, est transformée en 19 résidences haut de gamme. Sous l’égide Sotheby’s International Realty (IR) France-Monaco
Expérience unique, en partenariat avec Ralph Lauren Home, Sotheby’s International Realty France-Monaco, donne « l’option exclusive » aux acquéreurs d'avoir leur résidence aménagée avec des meubles et accessoires Ralph Lauren Home. « Deux appartements témoins et un VIP lounge, entièrement décorés, permettront aux futurs acquéreurs de s'immerger dans l'univers raffiné et intemporel de Ralph Lauren Home et de s'en inspirer, s'ils le désirent, pour leurs propres maisons », indique Sotheby’s International Realty France-Monaco.
Avant de tomber entre les mains de Maurice Maeterlinck, et de devenir « la villa Orlamonde », la bâtisse était destinée à devenir un hôtel de luxe rivalisant avec Monaco. C’était du moins le rêve de son précédent propriétaire, le Comte de Milléant, comme le raconte Alexandre Kraft, PDG de Sotheby’s International Realty. Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que la villa s’est muée en un établissement hôtelier de prestige, devenant lieu de villégiature pour les personnalités de monde entier.
Rachetée en juin 2012 parle milliardaire tchèque Radovan Vitek, le domaine redevient propriété privée. Celui-ci en fait «  19 résidences très haut de gamme sans égales en Europe.», commercialisées 48 millions d’euros par Sotheby’s

http://magimmo.seloger.com/a-la-une/insolite/le-palais-maeterlinck-se-mue-en-residences-de-luxe-t227139

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 10:06
Symbolisme et incertitude au programme du Ring ()

Symbolisme et incertitude au programme du Ring (La depêche)

En mars, le Ring présente trois créations. Comment faire du spectacle une expérience nouvelle à chaque fois ? Les comédiens de la troupe Takikardy ont choisi d'interpréter la pièce de Maurice Maeterlinck : «Les aveugles», les yeux bandés (5 et 6 mars ). Métaphore de notre temps plein d'incertitudes ? Désarroi de l'homme qui a perdu la foi ? Un groupe d'aveugles, au milieu d'une forêt, parti en excursion, attend son guide, un prêtre, qui ne revient pas… Le froid monte, la faim pointe…Comment s'orienter pour retrouver le bercail ? A qui se fier ? «Jon Fosse saison 1» est une expérience de l'inertie ensept épisodes bâtie à partir de quatre piécettes de cet auteur contemporain au verbe minimaliste, proposée par Séverine Astel (du 12 au 16 mars). Quelque chose n'arrive pas à commencer («Le nom») Quelque chose n'arrive pas à finir («Et la nuit chante»). Entre ces deux territoires sans frontière, les comédiens entrainent les spectateurs dans un vertige d'incertitudes.

«Jeden» (du 25 au 30 mars) de Marcelino Martin Valiente est un texte de combat. Dans un face à face tendu, puissant, deux acteurs posent des questions diverses…Avec vidéo et photographie.

A 20h30 au Ring 151 route de Blagnac tél : 05 34 51 34 66

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 09:24

Pour une fois qu'on parle de Nice sans parler de palais...

 

L'Opéra de Nice en plein drame symboliste
16/01/2013



Pour le second spectacle de sa saison lyrique 2012-2013, l'Opéra de Nice nous propose "Pelléas et Mélisande" de Claude Debussy, né le 22 août 1862 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 25 mars 1918 à Paris..

La création eut lieu le 30 avril 1902, à l'Opéra-Comique sous la direction musicale d’André Messager. L'Américaine d’origine écossaise Mary Garden était Mélisande, Jean Périer Pelléas et Hector Dufranne Golaud. C'était le second opéra du composiyeur qui n'en écrira que cinq. A l'origine, il y eut "Pelléas et Mélisande" pièce de théâtre symboliste en cinq actes de Maurice Maeterlinck, créée le 13 mai 1893 à Paris, au Théâtre des Bouffes-Parisiens. Cette œuvre qui se déroule dans une atmosphère de légende avec des personnages dont on ne sait pas grand-chose, n'est pas sans rappeler l'histoire de Tristan et Yseult où des jeunes gens voient leur amour contrarié par la présence d'un mari plus âgé. Les conséquences en seront là aussi catastrophiques. La pièce de Maurice Maeterlinck a séduit les musiciens puisque, outre Claude Debussy, elle a inspiré Gabriel Fauré pour une musique de scène, suite pour orchestre "opus 80 Pelléas et Mélisande", composée en 1898. Jean Sibelius composa lui aussi une musique de scène, "opus 46, Pelléas et Mélisande", en 1905. Elle inspira au Britannique William Wallace une suite d'orchestre en 1900. Quant à Arnold Schönberg, il composa en 1903, un poème symphonique "Pelléas et Mélisande, opus 5".
Le Belge francophone Maurice Polydore Marie Bernard Maeterlinck rappellera quelques souvenirs aux Niçois. Né le 29 août 1862 à Gand, il reçut le prix Prix Nobel de littérature en 1911. S'il se complaît littérairement dans les brumes du nord, il préfère pour sa vie quotidienne l'agrément du climat méditerranéen. Il a vécu avec sa compagne Georgette Leblanc dans la villa "Les Abeilles" à Nice puis en 1935, il achète lors d'une vente aux enchères, le domaine situé au cap de Nice, dont il fit la villa Orlamonde. Le nom rappelle les "sept filles d'Orlamonde" d'un des poèmes de son recueil "Quinze chansons". Du fait de la Seconde Guerre, le domaine connut maintes vicissitudes et par la suite fut plusieurs fois transformé, Palais Maeterlinck fut l'un de ses avatars. C'est dans cette villa, que l'auteur est décédé le 5 mai 1949 auprès de son épouse, la Niçoise Renée Dahon. Cette dernière avait supplanté Georgette Leblanc dont on rappellera qu'elle était la sœur cadette de Maurice, l'immortel créateur d'Arsène Lupin. Née à Rouen le 8 février 18751, elle est morte au Cannet le 27 octobre 1941, où elle est enterrée au cimetière Notre-Dame des Anges. C'était une cantatrice et une actrice de théâtre. Elle est par ailleurs, en 1924, l'héroïne du film mythique de Marcel L'Herbier, "L'Inhumaine". On sait aussi qu'elle fut à l'origine de la brouille entre Maeterlinck et Debussy. Ce dernier ayant préféré l’Écossaise Mary Garden pour le rôle de Mélisande lors de la création de son opéra.

"Pelléas et Mélisande" de Claude Debussy

Drame lyrique en 5 actes et 12 tableaux

Livret tiré de la pièce de Maurice Maeterlinck

Créé à l’Opéra-Comique à Paris, le 30 avril 1902
Nouvelle production
Mardi 15 et jeudi 17 janvier à 20 h
Samedi 19 janvier à 15 h

Opéra de Nice
4-6 rue Saint François de Paule
06364 Nice Cedex 4
Tél: 33 492 17 40 00
www.opera-nice.org

Direction musicale: Philippe Auguin

Mise en scène et costumes: René Koering

Décors: Virgil Koering

Lumières: Patrick Méeüs

Orchestre Philharmonique de Nice

Chœur de l’Opéra de Nice, direction Giulio Magnanini

Pelléas, petits-fils d'Arkël: Sébastien Gueze

Golaud, petits-fils d'Arkël: Franck Ferrari

Arkel, roi d'Allemonde, père de Geneviève: Markus Hollop

Yniold, fils de Golaud: Khatouna Gadelia

Le médecin, Le berger: Thomas Dear

Mélisande: Sandrine Piau

Geneviève, mère de Pelléas et de Golaud: Élodie Méchain
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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 09:11

Cet opéra en 3 actes est une œuvre du début du XXème siècle, composée par Paul Dukas sur un livret de Maurice Maeterlinck.

  • Marianne Picoche
  • Publié le 05/12/2012 | 16:03, mis à jour le 05/12/2012 | 16:53(France 3) 

Entre opéra et "conte musical", Ariane et Barbe Bleue emprunte au mythe grec d'Ariane qui se rend dans le labyrinthe de Naxos pour libérer son amant et la célèbre légende  de Barbe Bleue.
Cet opéra en trois actes a été créé pour la première fois le 10 mai 1907 à l'Opéra-Comique de Paris puis en Amérique, en mars 1911 par Toscanini au Metropolitan Opera House. Mais contrairement à Pelléas de Debussy (livret de Maurice Maeterlinck), cette oeuvre est rarement présentée au public, ce qui donne tout son intérêt à cette création par l'Opéra de Dijon.




Reportage de Marianne Picoche et Lodoïs Gravel avec Lilo Baur, metteuse-en-scène


Le thème de la liberté au coeur de l'Opéra Ariane et Barbe Bleue
« D’abord il faut désobéir, c’est le premier devoir quand l’ordre est menaçant et ne s’explique pas »…
Rarement présenté sur les scènes internationales, Ariane et Barbe Bleue est avant tout une leçon de liberté. Ariane, 6ème  épouse de Barbe Bleue va délivrer les 5 autres épouses enfermées dans les souterrains du château, en ouvrant la porte interdite et en dédaignant les trésors cachés derrière les autres portes.
Des ténèbres à la clarté, Ariane entraîne les femmes dehors, mais celles-ci choisiront de rester avec leur geôlier plutôt que de prendre le risque de la liberté. Ariane quittera seule le château.
Lilo Baur (Didon et Enée en 2011 à l'auditorium) a pris le parti d'une mise-en-scène cinématographique qui joue sur les passages de l'ombre à la lumière.
C'est 'orchestre Dijon Bourgogne qui interprète la musique composée par Dukas

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 12:53

 Les aveugles » en pleine lumière

Publié le dimanche 21 octobre 2012 à 10H00 - Vu 18 fois


Ecrite en 1891, cette pièce marque

Ecrite en 1891, cette pièce marque


Avec « Les aveugles », Maurice Maeterlinck, le Nobel belge de la littérature, a ouvert le théâtre au monde invisible. Le Canadien Denis Marleau signe un spectacle envoûtant qui, mêlant installation vidéo d'art contemporain, théâtre de masques et tragédie grecque, sera joué à Châlons-en-Champagne du 13 au 16 novembre.

À Châlons-en-Champagne
Dans « Les aveugles », un spectacle joué à Châlons-en-Champagne du 13 au 16 novembre, Maurice Maeterlinck évoque douze aveugles, six hommes et autant de femmes, qui viennent d'être abandonnés par leur guide sur une île dans une forêt. Perdus, sans repères, comme étrangers à eux-même, ils trompent l'attente et la peur en se parlant entre eux.
Leurs visages angoissés surgissent de l'obscurité. Epuisés, égarés, ils meublent le silence de leurs paroles pour ne pas être envahis par l'angoissante nature qui bruisse tout autour. Accrochées dans la nuit des temps, ces têtes immobiles compensent par le verbe l'anxiété qui noue leur ventre.
Ecrite en 1891, cette pièce marque les premiers pas au théâtre du Nobel de littérature belge. Pour un coup d'essai, elle se révéla un coup de maître.
Un bijou technologique
Avec l'écrivain, s'invitent en effet sur la scène le rêve, l'invisible, les processus psychiques étranges et surnaturels. En se saisissant de ce texte étrange, Denis Marleau qui n'a de cesse d'explorer les dimensions à la fois ludiques, poétiques et philosophiques du théâtre renforce le trouble envoûtement qui s'en dégage.
Cette adaptation, qui a fait sensation au festival d'Avignon en 2002, se révèle un petit bijou technologique qui fait figure de pierre angulaire dans l'histoire du théâtre contemporain. Elle mêle en effet installation vidéo d'art contemporain, théâtre de masques et tragédie grecque.
Ce metteur en scène incontournable du Canada réussit à donner corps et présence à ce qui n'est que jeu de lumières, projection et résine moulée. Avec cette création qui exerce un étrange pouvoir hypnotique, il exauce le vœu de l'auteur qui souhaitait un théâtre sans acteurs. Après sept cents représentations données dans dix-sept pays, ses aveugles se trouvent aujourd'hui en pleine lumière.
Représentations du mardi 13 au vendredi 16 novembre à 19 heures et 21 heures à la Comète de Châlons-en-Champagne. Prix : de 6 à 24 euros. Renseignements au 03.26.69.50.99.

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 12:50
@nalyses - revue de critique et de théorie littéraires : Maeterlinck, 150 ans après

Parution revue

Information publiée le dimanche 4 novembre 2012 par Alexandre Gefen (source : Christian Milat)

 

Référence bibliographique : @nalyses - revue de critique et de théorie littéraires, Université d'OttawaDépartement de français, 2012. EAN13 : 17159261.


Le numéro 3 (automne 2012) de la revue @nalyses, éditée par le Département de français de l’Université d’Ottawa,  est désormais en ligne.

Sur son nouveau site (www.revue-analyses.org) , 481 pages sont offertes à votre lecture.

Sommaire

Dossier - Maeterlinck, 150 ans après

Rainier Grutman : Présentation du dossier

Christian Berg : « Comme si réellement nous venions d’une source d’épouvante ». Maeterlinck et l’idéalisme symboliste

Gérard Dessons : « Cette psalmodie ineffable autrement ». Serres chaudes, un autre symbolisme

Christian Lutaud : Structures phoniques et structures sémantiques dans Serres chaudes et La Princesse Maleine

Michel Otten : Mystérieuse Mélisande (Pelléas et Mélisande revisité)

Fabrice van de Kerckhove : Maeterlinck et Robert Scheffer. À propos d’un compte rendu du Chemin nuptial (1895)

Dossier - Quand la littérature sauve les vaincus de l’histoire

Alain Farah et Jonathan Livernois : Présentation (Perdus d’avance. Quand la littérature sauve les vaincus de l’histoire)

Yvan Lamonde  La constellation de la défaite. Histoire d’un objet non identifié

Alain Farah : Nathalie Quintane et la part sombre de l’histoire de France

Geneviève Boucher : Louis XVII contre les barbares. De l’histoire révolutionnaire au sarkozysme

Jonathan Livernois : L’esthétique du resserrement dans Les Grands Soleils de Jacques Ferron

Julien Lefort-Favreau : Bouter les Allemands hors de France. Jeanne d’Arc dans Formation de Pierre Guyotat

Articles

Françoise Genevray : De George Sand à Henry Murger : note sur les débuts du bohémianisme (1835-1845)

Marie Miguet-Ollagnier : Les Géorgiques de Claude Simon : de l’ancienne à la nouvelle terre

Marc Lapprand : Pour une approche bioculturelle des récits

Comptes rendus

Yves Thomas : Gilles Bonnet et Jean-Marie Seillan (dir.), Huysmans et les genres littéraires, Rennes, La Licorne, Presses universitaires de Rennes, 2010

Thomas Carrier-Lafleur : Sjef Houppermans, Manet van Montfrans et Annelies Schulte Nordholt (dir.), Proust et la Hollande. Marcel Proust Aujourd’hui 8, New York, Rodopi, 2011

Thomas Carrier-Lafleur : Jeffrey Johnson, Creative Development in Marcel Proust’s À la recherche du temps perdu, New York, Peter Lang, 2012

Yves Thomas : Anouk Cape, Les Frontières du délire : écrivains et fous au temps des avant-gardes, Paris, Honoré Champion, 2011

Sylvain David : Yun Sun Limet et Pierre-Emmanuël Dauzat (dir.), Cioran et ses contemporains, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2011

Nelson Charest : Daniel Lançon et Patrick Née (dir.), Yves Bonnefoy. Poésie, recherche et savoirs, Paris, Hermann, 2007, et François Lallier, La Voix antérieure, II. Jouve, Jourdan, Michaux, Frénaud, Munier, Bruxelles, La Lettre volée, 2010

Elizabeth Molkou : Patrick Saveau, Serge Doubrovsky ou l’écriture d’une survie, Éditions universitaires de Dijon, 2011

Christian Milat : Arnaud Genon, L’Aventure singulière d’Hervé Guibert, Paris, Mon Petit Éditeur, 2012

Denis Bachand : Isabelle Roussel-Gillet, J.M.G. Le Clézio. Écrivain de l’incertitude, Paris, Éditions Ellipses, 2011

Désirée Lamoureux : Charlotte Lacoste, Séductions du bourreau, Paris, Presses universitaires de France, 2010

Nicole Gagnon : Susan Margaret Murphy, Le Canada anglais de Jacques Ferron (1960-1970). Formes, fonctions et représentations, Québec, Presses de l’Université Laval, 2011

Thomas Carrier-Lafleur : Richard Saint-Gelais, Fictions transfuges. La transfictionnalité et ses enjeux, Paris, Seuil, 2011

 

Responsable : Christian Milat

 

Url de référence :
http://www.revue-analyses.org

 

Adresse : 60, rue Université, bureau 202Ottawa (Ontario) K1N 6N5


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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 10:47

Un Tchèque redonne vie au Palais Maeterlinck - 17390885.jpg

 

 

Suspendu au-dessus des flots, le mythique palace du Cap de Nice (ci-dessus) va retrouver une nouvelle existence grâce à un milliardaire tombé sous le charme du site et de sa piscine de rêve (ci-dessous). Avant lui, Maurice Maeterlinck et son épouse Renée (en haut à droite) avaient succombé au site, devenu le théâtre de fêtes mondaines mémorables...Richard Ray et DR

Une nouvelle page est en train de s'écrire sur l'épopée du Palais Maeterlinck. En lettres d'or... La propriété légendaire, suspendue au-dessus des vagues, à la pointe du Cap de Nice, qui avait cessé son activité hôtelière en 2008, vient de trouver acquéreur.

Vendue à un milliardaire tchèque, Radovan Vitek, pour la somme de 48 millions d'euros. Payée cash. Promise à un destin de résidence hyperluxe.

La transaction a été réalisée par l'agence Burger Sotheby's International Realty, représentante azuréenne de Sotheby's International Realty France - Monaco, leader français de l'immobilier de prestige.

Comme d'autres avant lui, Radovan Vitek, à la tête d'un fonds d'investissement immobilier privé, « CPI », est tombé sous le charme du site et du palace. Comme d'autres, il veut réaliser un projet d'exception des trois bâtiments surplombant la mer sur un domaine de près de quatre hectares et offrant 7 000 m2 habitables.

D'ici moins de deux ans, les anciennes trente-deux suites et huit chambres glamour devraient se métamorphoser en une trentaine d'appartements, dont certains atteindraient 350 m2 !

Projet britannique ébranlé par la crise

Une autre existence attend donc la demeure, dont on ne parlait plus depuis cinq ans.

Endormie ? Abandonnée ? Non. En 2006, le palace, qui n'a jamais été rentable, est vendu par son propriétaire, Henri-Ferdinand Lavanchy, homme d'affaires suisse, fondateur de la société Adia, leader mondial du travail intérimaire, à la compagnie anglaise Matterhorn Capital. Déjà, à l'époque, le repreneur veut en faire des appartements.

En 2008, l'hôtel ferme. Définitivement. Les employés partent à la retraite ou sont repris par Le Negresco, le Cap Estel, etc.

Depuis plus rien. En tout cas, en apparence, car « le Maeterlinck ne fut jamais abandonné, précise un ancien employé. Il y a eu une phase de réflexion, un très beau projet de dix-huit appartements avec vue mer, des permis déposés, obtenus. Les travaux ont commencé... »

Seulement la crise arrive. Les Britanniques la subissent de plein fouet. Le projet capote. Repris désormais par un Tchèque. Relayé par la maison Sotheby's, qui « va assister Monsieur Vitek et sa société dans la transformation du palais et vendre ces produits à travers notre réseau mondial », souligne Alexander Kraft.

Le P-D.G. de Sotheby's International Realty France - Monaco ne veut pas en dire davantage. Sinon qu'une équipe d'architectes, d'entreprises spécialisées et de designers de renommée mondiale est en cours de constitution, afin de « créer une nouvelle référence de l'élégance intemporelle dans ce lieu magique ».

Christine rinaudo

crinaudo@nicematin.fr

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Présentation

 Ce blog est dédié à l'oeuvre et à la vie de Maeterlinck, poète symboliste belge de la fin du XIXème siècle/ début XXème siècle. Vos commentaires aux articles et aux pages sont les bienvenus!

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